Entre Pornic et Noirmoutier

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_ Vacances et week-ends ressourçants à la mer _

Apprendre à jouer à l’Aluette (ou à la Vache comme on dit chez nous !)

Il existe en Vendée un jeu de carte spécial, auquel on joue souvent dans certaines localités comme à Bouin (plusieurs concours sont organisés par différentes associations tout au long de l’année). Ce jeu pittoresque est appelé jeu d’aluette (ou de la luette), mais entre nous on l’appelle souvent « La vache ».
Jeu Aluette vendée

Si vous résidez dans le loft ou dans la maison, un exemplaire de ce fameux jeu de cartes est à votre disposition alors pourquoi ne pas tenter une petite partie ?

Voici les régles du jeu (règles trouvées sur le site www.jeux-de-cartes.com)

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 L’Aluette est un jeu de cartes par levée. Elle est pratiquée par quatre joueurs attablés, jouant deux contre deux.

 

 

Le jeu

L’Aluette est un jeu de cartes par levée. Elle se joue avec des signes codifiés grâce auxquels les coéquipiers peuvent se communiquer des informations sur leurs cartes tout au long de la partie. Elle est pratiquée par quatre joueurs attablés, jouant deux contre deux. Elle est destinée pour un public de 14 ans au minimum.

Elle se joue généralement avec un jeu de quarante-huit cartes aux enseignes espagnoles. Toutefois, on peut utiliser un jeu standard, auquel on a retiré préalablement les 10.

Le but du jeu

Le jeu se mène par équipe. L’équipe gagnante est celle qui marque cinq points. Pour y arriver, chaque joueur doit essayer de remporter le plus de plis possibles, lesquels sont décomptés par individu et non pas par équipe à la fin de la manche. Le joueur qui a remporté le plus de plis apporte un point supplémentaire à son équipe. Dans le cas où deux joueurs auraient engrangé le même nombre de levées, le premier joueur qui a rassemblé ce nombre de plis gagne la manche.

Les cartes et leurs valeurs

Les cartes utilisées peuvent être celles avec des enseignes espagnoles (denier, coupe, bâtons et épées) ou un jeu standard aux enseignes françaises (respectivement carreau, cœur, trèfle et pique). Ces couleurs n’ont pas d’importance. Les cartes sont au nombre de quarante-huit : du 1 (As) au 9 rajoutées des figures Valet, Cavalière (ou Dame) et le Roi.

Les plus fortes cartes du jeu sont au nombre de 8 et sont réparties en deux catégories : les luettes et les doubles. Ensuite, viennent le reste du jeu classé suivant l’ordre décroissant : As, Roi, Dame, Valet, 9, 8, 7, 6, 5, 4 et 3.

Ainsi, dans le classement des luettes, on a :

– Monsieur (3 de carreau ou de denier)
– Madame (3 de cœur ou de coupe)
– Le borgne (2 de carreau ou de denier)
– La vache (2 de cœur ou de coupe)

Dans le classement des « doubles », on a :

– Grand Neuf (9 de cœur ou de coupe)
– Petit Neuf (9 de carreau ou de denier)
– Deux de chêne (2 de trèfle ou de bâton)
– Deux d’écrit (2 de pique ou d’épée)

Puis, on a les 16 figures : rois, dames (cavalières), as, valets dans le desordre. Il y a les 24 « bigailles » : du 9 au 3 (sauf le 3 de cœur, le 3 de carreau, le 9 de carreau et le 9 de trèfle), les 2 étant toutes des cartes de valeur.

À chacune de ces cartes correspond une mimique grâce à laquelle un joueur fait connaître son jeu à son partenaire. Ainsi, pour faire savoir qu’il a un :

– Monsieur : en levant les yeux au ciel
– Madame : en posant une main sur son cœur (ou en levant le coin des lèvres d’un seul côté ou en penchant la tête)
– Le Borgne : en faisant un clin d’œil
– La Vache : en faisant la moue
– Grand Neuf : en montrant le pouce
– Petit Neuf : en montrant l’auriculaire
– Deux de chêne : en levant l’index (ou en montrant et l’index et le majeur)
– Deux d’écrit : en tournant le pouce et index vers la table comme pour écrire
– As : en ouvrant la bouche (ou en tirant la langue ou en claquant légèrement des dents)
– Un jeu faible ou très faible : en levant plus ou moins l’épaule, pour signaler la misère.

Les quatre couleurs sont de même force et il n’y a pas d’atout. Par conséquent, tous les rois détiennent la même valeur et battent les dames, les valets et ainsi de suite.

Déroulement du jeu

Les cartes sont généralement distribuées par trois lots de trois, soit neuf cartes pour chaque joueur. Les douze restantes serviront de « talon ». Dans une variante dite du « chant », ce talon est à nouveau distribué aux deux joueurs assis à gauche du donneur. En revanche, ceux-ci peuvent rendre six cartes de leur choix chacun pour former un nouveau talon.

En faisant discrètement les mimiques précitées, les joueurs peuvent annoncer leur jeu à leur partenaire tout en essayant de voir celles convenues par l’équipe adverse. De ce fait, chaque joueur dans une équipe prendra respectivement la place d’un meneur (celui qui a le plus de jeu) et un mené.

Le sens du jeu est celui des aiguilles d’une montre. C’est le voisin à gauche du donneur qui entame. Les joueurs ne sont pas obligés de fournir la couleur, ni de surenchérir. C’est la carte la plus valeureuse qui remporte le pli. Celui qui rafle la levée rejoue. Si deux joueurs fournissent la même hauteur, la levée ne revient à aucun d’entre eux. On dit que le jeu est « pourri ». Dans ce cas, on le place sur le talon et le même joueur commence.

Mordienne

Il s’agit d’un engagement par lequel un joueur tente de remporter consécutivement au minimum les trois dernières levées de la donne sans avoir ramassé de plis auparavant et sans qu’aucun des derniers plis remportés ne soit pourri. En d’autres termes, si les trois autres joueurs ont fait déjà chacun deux plis, le joueur qui annonce « mordienne » doit impérativement remporter les 3 dernières levées de la manche. En somme, celui qui s’engage à faire mordienne doit réaliser le plus de levées possibles.

Pour faire mordienne, le joueur signale son partenaire en se mordant les lèvres. Au cas où ce dernier acquiescerait, le joueur annonce « mordienne » et signe son contrat.

Une mordienne fait gagner deux points. Si elle est réussie, ces points reviennent à l’équipe. Le cas échéant, ils sont rajoutés au cumul de l’équipe adverse. A noter que si la tentative de mordienne est annoncée dès le début de la manche, l’équipe adverse peut l’accepter ou non. Dans le dernier cas, la manche n’est pas jouée et l’annonceur marque d’emblée un point. On procèdera donc à une nouvelle donne.

Fin de la partie

L’aluette se dispute en autant de manches possibles, jusqu’à ce que l’une des équipes ait remporté un total de 5 points.

1 point est rajouté au décompte de chaque équipe dans le cas où elle aurait remporté le plus de levées possibles dans une manche (de 9 levées donc).

2 points sont rajoutés au décompte de l’équipe qui fait mordienne.

1 point est rajouté au décompte de l’équipe qui annonce mordienne en début de partie et dont l’annonce a été refusée par l’équipe adverse.

Intérêt du jeu

Malgré le fait que l’Aluette est de nos jours un jeu délaissé suite à la disparition des patois poitevin et saintongeais, ce jeu détient notamment des qualités spécifiques dignes d’intérêt, lesquelles pourront lui faire valoir un regain de notoriété. Cela concerne notamment l’exotisme du jeu de cartes, étant donné qu’il s’agit du seul jeu qui est pratiqué en France avec des cartes espagnoles et dont bon nombre des figures sont propres à l’aluette. L’originalité de la déclaration du jeu par mimiques ainsi que la convivialité des parties en font également un jeu de référence pour les jeunes d’aujourd’hui. Ce n’est donc guère étonnant qu’elle reprenne de la place aux côtés du tarot et du Jungle Speed.

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